Sans-titre
2023-2024
Bambou, laine, fil de coton, pierre calcaire.
Vue de l’exposition “Une histoire, une prière, un espoir” Musée du feutre à Mouzon. 





Vingt-deux « pierres du soleil » servent de poids sur le métier à natter, ce sont des pierres calcaires jaune-ocre typiques des Ardennes. Toujours par deux, d’un poids égal, elles assurent la régularité dans la tension des fils.
La méthode de fabrication des nattes de Chiy apprise au festival du Shirdak à Naryn en 2022, consiste à entourer soigneusement des tiges de laine teintée et cardée qui sont ensuite assemblées en surface, laissant apparaître progressivement un motif. Le nattage se fait sur une structure en bois, composée de deux modules posés au sol, le bois est découpé en demi-cercle sur la partie supérieure des montants, accueillant une barre de section circulaire. Cette traverse mobile est tournée vers l’avant à mesure que la fabrication de la natte progresse.
Au Kirghizistan, ces nattes servent à la fois de décoration lorsqu’elles sont enroulées de couleurs, mais également d’outils pour le feutrage. Le mouvement des branches frottée et roulée sur la laine accélère considérablement le processus de feutrage de
Ici, le nattage devient un outil narratif, une frise qui se déroule comme un parchemin. Une histoire composée d’un répertoire de motifs entre figuration et abstraction ; un récit de voyage visuel, résultat d’une translation spontanée des formes observées en signes simples, évocateurs de souvenirs.