Comment rendre compte de six jours passés auprès de la Besbre ? Les longues marches dans le lit de la rivière. Les bains, le bonheur du contact de l’eau et de sa préciosité en ce septembre caniculaire. Le rythme de la marche couplé à celui du courant, une douce lenteur. Raconter sa puissance. Source de vie, elle abreuve et irrigue. Les ambivalences aussi, le manque d’eau, la sécheresse, la pollution, la solitude, les sédiments radioactifs, le silence inquiétant de la Besbre. Un monde qui flotte, un monde qui se noie. Puis, la lumière, les reflets, les flots, les profondeurs, la rosée, le soleil qui se lève, la lune qui reste, et la Besbre qui scintille. Les rencontres, Jacqueline et Guy, Yves, André et Claudie, et Danielle. Marcher engage tout un flot de pensées. Une errance de l’esprit provoqué par le temps long et solitaire. Je laissais libre cours à toutes ces idées aussi futiles puissent-elles être. Et c’est ainsi que se construit ce récit, un vagabondage de l’esprit au fil de la Besbre. S’intéressant à une chose, puis à une autre par analogie ou sans aucune correspondance.



Tout ce qui flotte, carnet de voyage
2023
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