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Partir-revenir-repartir
2022
Vidéo
9’33
en boucle
Le développement des routes du Kirghizistan est
fortement marqué par les contraintes topographiques, mise à part quelques grands
axes entre les villes, il y a des chemins agricoles, ou petites routes en très
mauvais état, gravillonnées ou en terre battue qui serpentent au fond des
vallées puis remontent les cols à plus de 3000 mètres d’altitude.
Nous sillonnions le pays en Marchroutka ou en voiture, pendant des heures,
j’avais mes yeux rivés sur les paysages qui défilaient.
“Le passage du col de Dolon était spectaculaire,
les montagnes défilent sur plusieurs plans, à des vitesses différentes selon leurs
distances par rapport à la route. Au plus proche, des collines sèches au relief
plissé et creusées de crevasses sans aucune végétation. Puis des montagnes
rondes et douces et verdoyantes comme recouvertes d’un velours raz vert clair.
Enfin les pointes abruptes s’élevant à plusieurs milliers de mètres d’altitude
dont les pointes abruptes demeurent blanches toute au long de l’année.
J’étais émue, je scrutais les bas-côtés, comme si
j’allais voir apparaître Assel tenant son fils par la main. Le moteur du van
grondait, par moment l’ascension se faisait au pas. Je comprenais les
difficultés rencontrées par Illias pour gravir le col au volant de son camion
en plein hiver sur une route verglacée.
Un ruisseau accompagne la route sinueuse dans la
descente. Nous filons à toute vitesse direction Naryn, le chauffeur double sans
hésitation et sans visibilité. Les éleveurs ont installé leurs campements pour
les estives. (Extrait du carnet de voyage)”